Le Jazz témoigne de l’épopée d’un peuple qui, déraciné, déculturé et asservi, a su fonder une culture et un art qui révolutionna l’histoire de la musique du XXe siècle. L'ouvrage « Jazz supreme » du saxophoniste et chercheur français Raphaël Imbert met en perspective les paradoxes qui jalonnent l’histoire du Jazz, paradoxes qui en constituent son ADN et en font sa richesse. Né autant dans les maisons closes de la Nouvelle-Orléans que dans les églises, soutenu par les gangsters et invité à la maison-blanche, musique résolument populaire et qui dans le même temps a offert au XXe siècle des compositeurs sophistiqués, le Jazz reste vivant et vivace car il met en lumière un fait commun à l’humanité, nos contradictions et notre besoin d’émancipation. Raphaël Imbert nous propose un parcours de deux « Jazz talk », reprenant deux chapitres de son livre : « Le Be Bop et le Croissant » et « A Love Supreme ».